Nicolas Delplace a souhaité s’exprimer à propos des difficultés qu’ont les personnes en situation de handicap pendant le confinement.
Celui-ci s’exprime sur la problématique des personnes à mobilité réduite, et en particulier celles de grande dépendance. Nicolas Delplace est, en temps normal, résident de l’habitat passif organisé par l’ASBL Côte-à-Côte, qui offre à des adultes l’opportunité de vivre leur vie de manière autonome dans un habitat groupé à taille humaine. Cette ASBL ne fonctionne pas comme un centre d’hébergement traditionnel, étant plutôt orientée vers un projet inclusif.
A cause d’un manque de coordination et de cohérence entre toutes les politiques de confinement vis-à-vis des services pour personnes handicapées, de nombreux bénéficiaires sont restés confinés dans leur centre d’hébergement et n’ont pas pu rentrer dans leurs familles, ce qui n’était pas le cas de Côte-à-Côte.
Sous-titres complets de la vidéo :
Bonjour, je m’appelle Nicolas Delplace, j’ai 25 ans, et j’aurais voulu témoigner à propos de la problématique que les personnes à mobilité réduite peuvent rencontrer durant le confinement. Il faut savoir que la plupart des personnes à mobilité réduite ont dû rentrer chez leurs parents car les centres préféraient par mesure de prudence, et donc bien souvent depuis le 18 mars (voire parfois un peu avant), les personnes à mobilité réduite sont chez leurs parents. Et donc, il faut bien se rendre compte que, chez les parents, l’infrastructure est moins évidente que dans un centre, évidemment. Pour se laver, s’habiller, aller à la toilette, c’est moins évident…
Et donc, là, on parle du retour progressif des personnes à mobilité réduite dans les centres, et comme quoi on pourrait les tester dans les centres. Alors, OK, pour moi c’est très bien de vouloir faire ces tests. Mais, il n’y a pas que dans les centres qu’il faudrait tester, et pas que les personnes à mobilité réduite, parce que celles qui sont dans les familles, que la famille ait chopé le coronavirus (ou Covid-19), c’est un problème.
Les autres problèmes que l’on peut rencontrer chez la plupart des parents, pour la kiné, la plupart des kinés ne se déplace pas à domicile ou ne travaille plus. Il faut savoir que la personne à mobilité réduite, si elle reste sans kiné, souvent, c’est très mauvais pour sa santé. Et aussi une problématique qu’on va rencontrer, c’est au niveau de mettre un masque ou se laver les mains. Il faut savoir que pour une personne à mobilité réduite en chaise roulante comme moi, niveau motricité, bah… mettre le masque tout seul, c’est pas possible. Donc, là non plus, pas de distanciation sociale possible, puisqu’il faut de l’aide pour mettre le masque. Donc il faut bien que la personne qui nous aide s’approche de nous et pour se laver les mains, même chose, pas possible de le faire seul.
Sous-titres : Matyas Bellagamba.