La question du transport scolaire est à la une de chaque rentrée scolaire de l’enseignement spécialisé. Nous l’avons maintes fois abordée, dénoncée, essayé de la comprendre… chaque année, elle ressurgit avec des caractéristiques différentes, mais toujours pénibles, voire dramatiques, pour les familles.
Cette année, la pénurie de transports à Bruxelles est plus flagrante encore, alors que la Wallonie et la Flandre semblent davantage épargnées. Les raisons qui laissent 300 enfants sans transport, au grand risque de les déscolariser à terme, sont connues par les responsables de la COCOF et les dirigeants politiques. Elles restent cependant obscures pour de nombreux parents qui y ont été confrontées soudainement, et parfois même sans préavis.
Le pouvoir politique, in fine responsable de ce service boiteux, ne dévoile rien et nous assure simplement “chercher des solutions” (sic). Les familles doivent assurer individuellement l’accompagnement de leur enfant à l’école, souvent sur des longs trajets. Un des parents doit réaménager son temps de travail, ce qui n’est pas toujours compris ou accepté par les employeurs. A défaut de trouver une solution, les enfants restent à la maison avec un parent ou un membre de la famille.
Rappelons que dans notre pays, l’instruction est obligatoire pour les mineurs d’âge et que l’enseignement spécialisé est conçu pour garantir aux enfants exclus du circuit de l’école ordinaire une instruction adaptée à leurs besoins et difficultés. Le nombre d’écoles spécialisées est donc réduit et leur implantation assez éloignée du domicile des enfants. Pour cette raison, le transport scolaire est assuré gratuitement aux élèves du spécialisé, ce n’est certes pas un luxe, mais la condition indispensable pour pouvoir fréquenter une école !
Nous ne comprenons pas pourquoi les raisons de cette pénurie ne sont pas ouvertement citées. Nous ne pouvons pas nous contenter d’entendre qu’il n’y a pas assez de chauffeurs… Mettre les véritables problèmes sur la table permettrait d’analyser la situation avec les éléments utiles et de réfléchir ensemble et à plusieurs à des solutions adaptées et durables.
Gouverner c’est prévoir, dit-on, et surtout bien prévoir.
Le rendez-vous est d’ores et déjà fixé avec les parents et personnes sensibles à notre cause pour la rentrée du Parlement Francophone Bruxellois qui aura lieu le 21 septembre 2022, afin de sensibiliser, une fois de plus, nos élus. L’annonce suivra.
Dans l’attente, nous recevrons tous vos témoignages, anonymes ou non, pour mieux soutenir les besoins des familles concernées.
Signez la pétition Des bus pour nos enfants.
En région bruxelloise la question du transport scolaire reste une problématique IRRESOLUE ! Plus de 300 élèves sans solution pour aller à l’école… en attendant, la solidarité s’organise… et cela tombe sur les parents ! Ici, une maman a décidé de ramener 4 enfants (!) à leur domicile. Merci à elle ! Mais combien de temps ces solutions d’appoint tiendront-elles ?
Revue de presse de la problématique des transports scolaires 2022 :
189 enfants handicapés toujours sans transport scolaire depuis la rentrée
Transport scolaire en enseignement spécialisé : le problème n’est pas entièrement résolu à Bruxelles
Enseignement spécialisé : 189 jeunes bruxellois n’ont toujours pas accès au transport scolaire
Des centaines d’élèves handicapés sans transport scolaire : “Ils ne comptent pas”
“Ils ne comptent pas”: des élèves de l’enseignement spécialisé privés de transport scolaire
La Cocof cherche des solutions pour le transport scolaire dans l’enseignement spécialisé
Pénurie de chauffeurs à Bruxelles : le transport scolaire dans l’enseignement spécialisé impacté
Pour rappel, les transports scolaires constituent un point noir de la politique du handicap depuis de nombreuses années. Nous avons interpellé maintes fois le politique, sans jamais véritablement avoir de réponses, ni de mesures concrètes, pour endiguer ce problème. En 2010, nous demandions déjà de signer une pétition pour améliorer les transports solaires…