Aujourd’hui, c’est la journée mondiale du handicap. Et moi, je pense à celles et ceux pour qui le handicap, c’est tous les jours.
Pas seulement aujourd’hui, pas seulement pour le téléthon ni pour Cap48 ou les paralympiques.
Je pense à toutes les personnes qui se battent pour que leurs droits basiques tels que l’inclusion ou l’accessibilité soient respectés.
Et aujourd’hui encore, il est nécessaire de rappeler que ce combat, nous ne pouvons pas le mener sans les valides.
Le handicap nous concerne toutes et tous. Il peut débarquer dans votre vie, sans être invité, et tout bouleverser. C’est le monde qui s’écroule. C’est une plongée en apnée dans un univers parallèle.
Et quand cela arrive, on réalise qu’on ne savait pas, qu’on ne savait rien. Qu’il n’y a pas de progrès, au fil des années, malgré ce que les gouvernements et les médias veulent faire croire. Que ce ne sont que des miettes. Que pour en avoir une, de miette, il faut y laisser ses forces.
Personne ne réalise la solitude, non plus. Ce silence pesant. Ces gens qui s’évaporent de votre vie.
Alors… alors à mon petit niveau, j’écris, je dessine, je fais ma partie de colibri. Pour que vous ne puissiez pas dire que vous ne saviez pas.
Et je salue mes sœurs et frères de combat
Camille Demaret, membre du GAMP