C’est par une annonce de Caroline Désir (PS), ministre de l’Éducation, publiée dimanche soir dans les médias, que nous apprenions la fermeture des écoles secondaires et un basculement vers l’enseignement à distance pour les trois jours qui précèdent les vacances.
A partir de ce mercredi 28/10, l’enseignement secondaire se fera à distance. Les mesures s’appliquent aussi à l’enseignement spécialisé.
Tout aurait commencé par le ministre flamand de l’Enseignement, Ben Weyts (NVA), qui a commandé en urgence un rapport au Celeval spécifique à la situation dans les écoles. Le Premier ministre, Alexander De Croo (Open Vld), a de suite réuni les trois communautés pour prendre une décision commune. La Flandre a d’abord décidé de prolonger de 2 jours les vacances de Toussaint à l’image de ce qu’avait déjà fait la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui a décidé d’aller plus loin. Il y a en effet deux fois plus de contaminations parmi le corps enseignant en Wallonie et à Bruxelles. Justifiant son refus de suivre les francophones, la Flandre a affirmé ne pas vouloir poser de problèmes organisationnels aux parents.
Caroline Désir (PS), a ainsi annoncé la fermeture des écoles secondaires et un basculement vers l’enseignement à distance pour les trois jours qui précèdent les vacances. Une décision qui implique :
Une garderie minimum DOIT y être mise en place pour accueillir les enfants dont les parents n’ont pas de solution alternative.
Il s’agit bien d’une suspension de la présence physique à l’école pour les élèves du secondaire durant ces 3 jours et non d’un congé supplémentaire. Il est demandé aux équipes éducatives de tout mettre en œuvre pour proposer des travaux et un enseignement à distance pour les élèves pendant cette période, sous format numérique ou par toute autre modalité pertinente définie par leurs soins.
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Quid de l’enseignement spécialisé ?
Si l’enseignement général se prête à l’organisation de cours à distance, il n’en est pas de même pour l’enseignement spécialisé. Avec la recrudescence du virus, une grande partie des équipes pédagogiques est malade, et la seule mesure proposée par le gouvernement est un système de garderies.
Nous regrettons de voir que les mesures précipitées du gouvernement vont une nouvelle fois faire porter aux parents le fardeau des manquements de l’État. Car les garderies ne sont pas systématiques et ce sont les parents qui vont devoir assurer l’accompagnement pédagogique et développemental des élèves à besoins spécifiques. Une fois n’est pas coutume, le handicap semble avoir été relégué en seconde zone.
Une impréparation accentuée par le manque d’inclusion de notre système éducatif. Le développement des enfants à besoins spécifiques n’étant pas considéré comme aussi important que celui des enfants du général, aucune mesure de soutien éducatif n’a véritablement été proposée par le gouvernement. Une manière de concevoir l’éducation qui trahit une vision validiste et discriminante.
Ce scénario nous laisse un goût amer, car il a déjà été subi lors du premier confinement. Nous demandons des mesures concrètes et efficaces pour accompagner les enfants à besoins spécifiques et permettre leur évolution malgré la crise.
L’ENSEIGNEMENT, MÊME SPÉCIALISÉ, N’EST PAS UNE GARDERIE.