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Le 6 octobre 2005, le GAMP organisait son premier sit-in pour dénoncer le sort réservé aux personnes en situation de handicap. À savoir : le manque de places et de solutions adaptées pour la grande dépendance. 15 ans et 62 sit-in plus tard, on espérait une retraite bien méritée. Raté. Les quelques avancées obtenues sont loin de satisfaire la demande et les familles n’en peuvent plus. Triste anniversaire, donc, mais qui, loin de nous déprimer, renforce notre détermination. Entre l’ancienne garde et la nouvelle, le GAMP ne lâchera rien. Que le monde politique se le tienne pour dit !
Notre association a vu le jour en octobre 2005, à une époque où presque personne ne connaissait la grande dépendance. C’est suite à cette première action devant le Cabinet du Ministre bruxellois de la politique d’aide aux personnes handicapées, que les parents et les professionnels concernés ont libéré leur parole : OUI, il était devenu possible de militer pour les droits des personnes handicapées, et NON, il n’était plus question de se taire.
La grande dépendance, c’est quoi ?
Le handicap de grande dépendance se définit en fonction du degré réduit de l’autonomie de la personne. “Toute personne qui a besoin de l’autre pour accomplir les gestes simples de la vie quotidienne assurant sa survie ou qui a besoin de l’autre dans tout projet de vie est considérée comme gravement dépendante.“
Ainsi, le GAMP se bat pour les droits de personnes en situation de tout handicap empêchant d’accomplir les gestes simples de la vie quotidienne. Sont considérés comme des handicaps de grande dépendance : le polyhandicap, l’autisme avec autres troubles associés, la cérébrolésion acquise (due à un accident ou à un AVC), les infirmités motrices cérébrales graves (ante ou périnatales), la déficience intellectuelle sévère à profonde, le surhandicap (troubles du comportement associés à un autre handicap ou déficience), le cumul de plusieurs handicaps, etc.
Petit rappel de cette vidéo sur le Plan Grande Dépendance :
Ce que nous faisons ?
Depuis 15 ans, nous militons auprès des instances politiques, publiant cahiers de revendications, notes, avis, dossiers, afin d’informer, sensibiliser et exiger le respect de nos droits à tous. Nous organisons aussi des formations en partenariat avec des services agréés pour palier aux carences de solutions adaptées aux professionnels et aux parents en matière de bonnes pratiques. Nous œuvrons à temps-plein dans le but d’être le porte-voix de ceux n’en ayant pas.
Mais le GAMP, c’est aussi un soutien aux projets et à l’ouverture de places : HOPPA, La Coupole Bruxelloise de l’Autisme, Les Pilotis, Constellations, L’Arche Bruxelles, le FARRA Méridien, Le Détour du possible, etc. Tous des projets que nous avons soutenus et poussés dans le but de pallier les manquements de l’État.
Des places, des droits !
Lorsque nous parlons de places, nous parlons de solutions adaptées. Le GAMP adhère à la Convention des Nations-Unies relative aux droits des personnes handicapées, qui établit pour toutes les personnes avec handicap le droit à une vie de qualité et à l’inclusion dans la société.
En 2010, après plusieurs années de combat et constatant le peu d’avancées concrètes en matière d’accueil des personnes gravement handicapées, le GAMP et l’asbl ANAHM initiaient une action contre l’État belge pour carence de solutions d’accueil pour les personnes handicapées adultes de grande dépendance. Très rapidement, ils étaient rejoints par près d’une vingtaine d’autres associations.
Aujourd’hui, nous n’avons oublié ni les condamnations de l’État belge, ni les inquiétudes de l’ONU, et comptons continuer le combat jusqu’à une pleine et entière inclusion du handicap dans notre société.
En novembre 2018, Sarah-Moon HOWE, membre du GAMP et maman d’un enfant différent, résumait ainsi notre lutte : “S’il y avait une vraie politique de prise en charge du handicap de grande dépendance, on enlèverait la double-peine aux parents, les parents pourraient mourir en paix. C’est quand même extraordinaire qu’on ne puisse pas mourir en paix. Nous sommes les hommes, les femmes et les enfants-carton.”
Un combat qui est, pour nous, toujours d’actualité. Triste anniversaire.
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