En Janvier 2018, le GAMP a organisé avec le Parlement Francophone Bruxellois un jeudi de l’hémicycle sur l’autisme .
De nombreux intervenants avaient pris la parole pour mettre en exergue les difficultés du parcours de vie des personnes autistes de la petite enfance à l’âge adulte.
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Depuis des années désormais, le GAMP pointait les situations de vie catastrophiques de tant de familles confrontées à l’autisme et laissées pour compte, faute de services adaptés en suffisance. Un scandale humanitaire avec à la clé un énorme gâchis du potentiel de ces enfants condamnés à cumuler des handicaps éducatifs et donc à une vie faite d’exclusions répétées.
On peut affirmer que nous avons – enfin – été entendus ! Cette résolution, rédigée à l’initiative du député Jamal Izakban (PS) et cosignée par Julie de Groote (cdH) et Caroline Persoons (Défi), a été adoptée à l’unanimité par le Parlement Francophone Bruxellois en date du 26 avril 2019. C’est de fait un important jalon car elle incite le monde politique à prendre en compte les problématiques liées à l’autisme dans tous les secteurs de compétence de la COCOF et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Nous porterons une attention particulière à la question des « bonnes pratiques » d’intervention auprès des personnes autistes. Exit les pratiques obsolètes qui n’ont démontré jusqu’ici – et ce depuis 40 ans – aucun résultat probant positif en termes d’apprentissages et d’autonomie. Bienvenues enfin les pratiques éducatives et comportementales basées sur les preuves et validées par la communauté scientifique. Parmi celles-ci, l’ABA (Analyse du Comportement Appliquée), les PECS (Système de Communication par Echange d’Images) et les méthodes TEACCH et Denver.
Il nous faudra maintenant veiller à ce que cette résolution soit concrètement suivie par les différents gouvernements. Nous nous attendons à ce que des services réellement adaptés aux besoin des jeunes et adultes autistes soient créés en nombre suffisant. Mais si on commençait déjà par faire évoluer les services existants subsidiés par les pouvoirs publics, ce serait une avancée notable. Les formations aux bonnes pratiques existent, nous en organisons certaines depuis 4 ans. La supervision et l’évaluation des pratiques au sein des services devrait aussi être mise en place rapidement.
Nous attendons donc la mise en place des futurs gouvernements pour démarrer nos actions de lobbying. Mais une chose est certaine désormais : plus rien pour nous sans nous !