Début mars, la ministre Lalieux déposera deux plans sur la table du gouvernement fédéral pour des actions concrètes. Ces annonces font suite aux nombreuses conversations que la ministre a eu, notamment avec notre association le 5 février dernier.
>>> Consultez la note conceptuelle de Karine Lalieux sur le plan fédéral handicap <<<
Karine Lalieux, ministre fédérale (PS) des Pensions et de l’Intégration sociale, qui est également en charge de la lutte contre la pauvreté et des personnes handicapées, est prête à le reconnaître : on ne parle pas beaucoup de la politique des personnes handicapées, et quand on en parle, les promesses fusent, mais les actions concrètes manquent. C’est en tout cas ce que nous pouvons lire dans un récent article de la Libre Belgique,
Karine Lalieux le reconnaît : “notre société n’est pas inclusive, (…) la Belgique est malheureusement une très mauvaise élève, à la traîne en matière d’inclusion des personnes handicapées.” Actuellement, plus de 675.000 personnes ont une reconnaissance de handicap et plus de 200.000 une allocation de personne handicapée.
Plusieurs acquis ont déjà été obtenus depuis sa prise de fonction, parmi lesquels :
- Augmentation des allocations les plus basses (jusqu’à +20% en 2024) ;
- Suppression du prix de l’amour ;
- Octroi de l’allocation pour personne handicapée à partir de 18 et non 21 ans ;
En mars 2021, la ministre déposera un double plan fédéral pour le handicap, lequel devra se constituer de :
- Une stratégie interfédérale handicap 2021-2030 ;
- Un plan d’action fédéral handicap, élaboré en collaboration avec les administrations compétentes, mais aussi le CSNPH, UNIA et les acteurs de terrain.
La ministre parle aussi de relancer la conférence interministérielle handicap, dans un état végétatif depuis plusieurs années. Cette conférence permettrait en effet aux entités fédérées d’harmoniser leurs politiques, et espérer ainsi une vision coordonnée entre les Villes, Communautés et Régions.
Si des changements législatifs s’imposent, “des choses très simples” peuvent ainsi être faites pour avancer concrètement. En matière de protection sociale, par exemple, le non-recours aux droits est très élevé chez
les personnes en situation de handicap.
De beaux projets que nous sommes prêts à soutenir. Nous ne pourrons cependant nous estimer satisfaits tant qu’aucune mesure concrète ne sera mise sur la table, les acquis de l’actuel gouvernement (cités ci-haut) peuvent sembler anecdotiques au vu des réelles demandes du secteur. Nous avons le souvenir de “grands plans”, de “stratégies” ou de “résolutions” qui sont restées à jamais des coquilles vides. Qui se souvient encore du Plan Autisme ?